Pour Anne de Vandière, le premier outil de communication est le langage universel des voyageurs, un ballet facétieux de gestes des mains qui s’envolent, qui touchent et caressent, avant d’être répertoriées par ses soins sous forme d’empreintes ou de dessins dans ses «carnets nomades».
Ceux-ci constituent un véritable lien avec les populations qui viennent enrichir les pages de témoignages à travers des dessins, des bijoux ou des plantes.
Immergée dans la vie des villages, Anne de Vandière recueille ainsi la parole de leurs habitants sur leurs croyances et leur philosophie de vie avant de réaliser des portraits en noir et blanc de leurs mains. Les mains sont bavardes, elles ne trichent pas et reflètent l’identité, les souffrances, le courage et l’espoir de populations menacées par le déracinement qui, aussi différentes soient-elles d’un bout à l’autre du globe, parlent d’une même voix de leur respect de l’environnement et de leur attachement à la Terre Mère.